Devenir entrepreneur est une idée qui germe dans bien des esprits, surtout dans ceux de jeunes salariés. Il est vrai que l’image d’être à la tête d’une société ou d’être son propre patron est assez séduisante. D’autant plus que cette situation offre un sentiment d’accomplissement professionnel.
Cependant, n’oubliez pas que le parcours pour devenir entrepreneur est semé d’embuche. La réussite de ce projet nécessite de la réflexion, de l’organisation, et surtout de la recherche.
Les qualités et compétences à avoir pour devenir entrepreneur
L’entrepreneuriat ne s’improvise pas. Il faut avant tout avoir les compétences et les qualités requises pour prétendre à ce métier.
La persévérance
La persévérance, telle est la clé de la réussite. Le futur entrepreneur rencontrera sur sa route bien des problèmes qu’il devra surmonter, le plus souvent seul. Le manque de financement, de temps, de soutien et d’idées peut vite vous décourager.
Voilà pourquoi, il est important de garder son objectif en tête et ne pas baisser les bras aux premiers obstacles venus. Sans cela, vous ne verrez jamais votre projet se concrétiser.
L’esprit d’analyse
Un futur entrepreneur se doit d’avoir l’esprit d’analyse. En tout temps, il doit être observateur de son environnement, de ses habitudes et de ses alliés. C’est en étant attentif que l’on détecte la source des problèmes.
On peut alors les régler et y apporter des solutions sur le long terme. C’est également grâce à l’esprit d’analyse que naît l’innovation, un facteur primordial pour se démarquer.
La responsabilité
Responsable est l’adjectif premier qui qualifie un entrepreneur. De lourdes tâches incombent le dirigeant d’une société. Il est garant de la réussite ou de la faillite de celle-ci.
La curiosité et la flexibilité
Être entrepreneur nécessite d’être flexible. Vous devez être compétent dans plusieurs domaines à la fois. La maîtrise de technique de communication, de gestion et de comptabilité peut vous être très utile pendant votre parcours. Mis à part cela, la curiosité est une qualité à avoir quand on veut se lancer dans l’entrepreneuriat. Elle est source d’innovation au même titre que l’esprit d’analyse.
Le cursus à suivre pour devenir entrepreneur
Pour assurer la réussite de votre projet, suivre une formation, voire un cursus complet sera nécessaire. L’entrepreneuriat est un métier qui s’apprend, bien que nombreux sont ceux qui ont atteint leur objectif sans passer par des études supérieures.
Leur succès se base en grande partie sur des années d’expérience. Ainsi, la meilleure combinaison pour devenir entrepreneur est un parcours professionnel bien rempli doublé d’une connaissance accrue.
Préparant à la gestion d’entreprise, les études dans une école de commerce sont à privilégier. Parmi ces cursus, on retrouve le BTS AG (bac+2), les Licences professionnelles en Entrepreneuriat (bac+3), les Masters Entrepreneuriat (bac+5) et les Mastères spécialisés en Entrepreneuriat (bac+6).
Les étapes à suivre
Comme tout projet, devenir entrepreneur se fait pas-à-pas.
L’étude du marché
L’étude du marché est une étape cruciale dans la création d’entreprise. Et pour cause, elle permet de s’assurer que le projet est viable et peut s’implanter sur le marché déjà existant. Le but est ici de déterminer les caractéristiques du secteur d’activité dans lequel vous voulez vous lancer.
Est-il en déclin ? Y a-t-il de gros concurrents ? Les produits proposés satisfont-ils les consommateurs ? Voilà, entre autres, les questions auxquelles il faut apporter des réponses. Ainsi, l’étude peut être quantitative et/ou qualitative.
L’étude quantitative
Comme son nom l’indique, l’étude quantitative consiste à quantifier des informations utiles à la future implantation de votre entreprise sur le marché. Elle est basée sur des statistiques en rapport avec une branche d’activité ou encore d’un secteur.
L’étude qualitative
L’étude qualitative, quant à elle, se concentre sur le comportement des consommateurs, de leur besoin et de leurs envies.
Comment faire une étude de marché ?
Trois possibilités s’offrent à vous pour faire une étude de marché. La première est d’acheter des rapports préétablis. Pratique et peu cher, c’est une solution idéale pour avoir rapidement des résultats. Seulement, les chiffres obtenus seront moins précis.
En effet, il s’agira de résultat d’étude de marché globalisé. Vous avez également la possibilité de confier une étude de marché à un tiers, un spécialiste dans ce domaine. Plus onéreux que la première option, cette approche vous permettra d’obtenir des données plus personnalisées et donc en adéquation avec votre future activité.
La dernière solution consiste à s’investir soi-même dans l’étude de marché. Fastidieuse, cette dernière approche nécessite du temps, de la persévérance, et surtout de la technique. Elle est néanmoins la plus conseillée. Et pour cause, effectuer vous-même votre étude du marché permet de mieux vous immerger dans le domaine où vous voulez investir.
Vous aurez une meilleure connaissance de la concurrence, vous cernerez mieux les attentes des prospects, et surtout, vous agrandirez votre réseau. Se lancer dans votre propre étude de marché est aussi une opportunité en or pour acquérir de l’expérience.
Le bilan prévisionnel
Permettant de déterminer la future situation financière de la société, le bilan prévisionnel est aussi un outil de gestion indispensable. Ce bilan comprendra, entre autres, le tableau de trésorerie, le plan de financement et le tableau relatif aux impôts et taxes. Établir un bilan provisionnel est une tâche complexe qui nécessite l’intervention de spécialiste. L’aide d’un expert-comptable pourrait vous être précieuse.
Le plan d’affaires
Une fois l’étude de marché réalisée, il est nécessaire d’établir votre plan d’affaires. C’est à partir de cette étape que votre projet prendra enfin forme. Le plan d’affaires constitue un document qui régit les projections d’évolution de votre entreprise.
Pour le constituer, il est nécessaire de procéder par étape. À titre d’information, le business plan n’est pas seulement un outil qui vous permettra de définir l’évolution de votre projet.
C’est également grâce à ce document que vous pourrez convaincre de futurs partenaires à adhérer à votre projet. Il s’agit surtout d’acteur financier.
Constituant les premières pages de votre plan d’affaires, le résumé opérationnel offre un aperçu général de votre projet. Aussi appelée executive summary, cette section doit comprendre des éléments clés tels que le nom de la société et la nature de son activité.
Dans cette section, on peut aussi retrouver les données recueillies lors de l’étude de marché. Il s’agit, entre autres, de l’audience cible, des caractéristiques du marché ainsi que les opportunités commerciales que peut saisir la société.
L’executive summary ne se restreint pas à des chiffres ou des données. C’est également la section qui va refléter les valeurs de votre projet. Insuffler lui une âme en racontant l’histoire de la marque et en présentant les acteurs qui ont rendu possible votre projet.
Quoi qu’il en soit, gardez en tête qu’il s’agit d’un résumé, il ne faudra donc pas dépasser les 2 pages.
Le reste du document offrira plus de détails sur les éléments présentés dans l’executive summary. Le plan d’affaires doit comprendre :
- La présentation de l’équipe
- les valeurs du projet
- les données de l’étude de marché
- la stratégie commerciale adoptée
- la stratégie de communication de l’entreprise
- le business model avec le bilan prévisionnel
Les démarches administratives pour devenir entrepreneur
Auprès du CFE
Pour créer une micro-entreprise, les démarches à suivre sont relativement simples. Il suffit d’adresser une déclaration d’auto-entrepreneur au Centre de Formalité des Entreprises en fonction de la nature de vos activités :
- Pour une activité commerciale d’auto-entrepreneur, il faut s’adresser à la Chambre de commerce et d’industrie
- Pour une activité liée à l’artisanat, vous pouvez vous rendre à la Chambre des métiers et de l’artisanat ;
- Pour vous qui voulez exercer une profession libérale, c’est à l’URSSAF qu’il faut envoyer la demande.
Les démarches à suivre sont différentes en fonction du type d’activité de l’entrepreneur. Quoi qu’il en soit, à l’issue de la demande auprès du CFE, vous recevrez un numéro Siret, un code APE, l’attribution du régime auquel vous appartiendrez ainsi que les coordonnées des interlocuteurs pour les actes fiscaux.
Par vos propres moyens
Certaines démarches sont à faire par vos propres moyens à part la déclaration d’auto-entrepreneur auprès du CFE. En effet, en parallèle, vous devez :
- Faire la publication d’une annonce légale soit dans un journal officiel soit sur un site dédié à cet effet
- Adhérer à une caisse de retraite de salariés
- Souscrire à une assurance de responsabilité civile et professionnelle
- Ouvrir un compte bancaire au nom de votre entreprise
Dans le cas où vous voulez mettre en place une activité artisanale, sachez que vous pouvez suivre un stage préalable à l’installation. Cette formation n’est, néanmoins, plus obligatoire depuis 2019.
À titre d’information, ce stage a pour but de répondre aux questions que l’entrepreneur doit se poser dans le cadre de sa création d’entreprise. Le stage lui donnera aussi les bases de la création d’entreprise dans le domaine artisanal.
La formation dure environ 5 jours. Pour y participer, il est nécessaire de contacter la chambre des métiers et de l’artisanat ou de faire une inscription en ligne sur le site de la chambre des métiers et de l’artisanat. Un certificat sera délivré à l’issue de ce stage pour entrepreneur.
Pourquoi créer un site internet pour votre entreprise ?
Vous pouvez consulter notre article qui vous donnera de comprendre pourquoi il est indispensable aujourd’hui pour un entrepreneur d’avoir son propre site internet : Pourquoi un entrepreneur devrait créer un site internet.